Prenons la mesure du Son !!

Au quotidien, nos oreilles sont surmenées par de nombreuses expositions sonores (transports, musique, travaux, rues animées…) et pourtant le son est indispensable à toute activité humaine (que ce soit l’alerte, la communication ou le lien très fort entre audition et émotions).

Quelques définitions :

Le son

est un phénomène physique : les vibrations sonores qui se propagent dans l’air ou dans l’eau forment des sons qui sont ensuite captés par nos oreilles et transmis au cerveau qui les décode. Il se mesure en décibel et se définit par sa hauteur (grave ou aigu) et son intensité (fort faible).

L’échelle des décibels est une échelle logarithmique.

Ainsi, 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore, mais pour percevoir à l’oreille une diminution de moitié du niveau sonore, il faut une baisse effective de 10dB(A)

Dans notre environnement, nous percevons des sons complexes (mélange de sons purs) qui sont de trois ordres : la musique, la parole ou le bruit.

La musique

est la capacité intuitive de l homme de combiner les sons de façon mélodique, rythmique et harmonique.

La parole

est indispensable aux échanges : nous percevons le sens d’une phrase par des groupes de sons et par l’utilisation des silences. L’unité minimale de la parole est appelée phonème. On ne peut pas le diviser, on ne peut que le combiner et on le reconnaît au fait que, si on le change, le mot change de sens. Exemple phonème b/p   pour bain/pain

Le bruit :

Le son devient un bruit lorsqu’il produit une sensation auditive considérée comme désagréable, gênante ou dangereuse pour la santé. Ainsi, chaque personne possède sa propre perception du bruit qui dépend de composants multiples liés au contexte, à l’histoire personnelle et culturelle. De manière générale, nous avons tendance à juger différemment le bruit que nous faisons de celui que nous subissons.

On parle de pollution sonore quand le niveau sonore est plus qu’une simple nuisance et qu’il affecte les fonctions auditives, la santé ou les écosystèmes.

 

La pollution sonore : un vrai fléau de nos temps modernes :

 

L’exposition au bruit peut provoquer un inconfort, des troubles du sommeil, des maux de tête, des troubles de concentration notamment chez l’enfant. L’exposition à long terme à la pollution sonore est considérée comme un facteur de risque contribuant au développement de l’hypertension, de maladies coronariennes, du diabète et de lésions auditives irréversibles (acouphènes perte d’audition hyperacousie).

Selon des conclusions de l OMS), le bruit est le deuxième facteur environnemental le plus important à l’origine de problèmes de santé, juste après l’impact de la pollution atmosphérique (particules). Il concerne rien qu’en Europe 100 millions de personnes (soit 20% de sa population) et coûte des milliards d’euros chaque année.

Alors que faire ?

 

Individuellement :

L’écoute de la musique à un niveau sonore élevé et pendant une période prolongée met vos oreilles en danger. Un seul traumatisme sonore suffit pour abîmer vos oreilles à vie et entraîner une perte auditive irréversible. Pour que la musique reste un plaisir tout au long de votre vie, pensez à protéger votre audition.

Les bons gestes à adopter lors d’un festival, en discothèque ou en concert :

s’éloigner des enceintes ;
faire des pauses régulières dans une zone calme ;
porter des bouchons d’oreilles.

Populations sensibles :

Pour les femmes enceintes : le risque est maximal pour le fœtus pendant le dernier trimestre pouvant provoquer des séquelles auditives irréparables Aucun dispositif ne peut protéger le fœtus en dehors de l’évitement des forts niveaux sonores.

Pour les bébés et jeunes enfants : les oreilles d’un bébé ou d’un enfant sont plus fragiles que celles d’un adulte. Préférez faire garder votre enfant si vous souhaitez assister à un concert ou à un festival.

Les bons gestes à adopter pour l’écoute au casque ou avec des écouteurs :

Ne pas monter le volume au-delà de la moitié du maximum de l’appareil et limiter la durée d’écoute ;
Utiliser les casques ou écouteurs fournis avec l’appareil, ils garantissent un volume sonore de 100dB maximal autorisé ;
Attendre d’être dans un endroit calme pour régler le volume et ne pas l’augmenter pour couvrir les bruits ambiants ;
Ne pas s’endormir avec un casque ou des écouteurs en fonctionnement.

Si vous avez une sensation d’oreilles cotonneuses, des sifflements ou bourdonnements : consultez votre ORL.

Collectivement

Certaines mesures sont prises et une vraie réflexion s’installe surtout en Europe (elle est dépendante des volontés politiques de chaque gouvernement) : malheureusement nous en sommes encore a la prise de conscience…

-Limitation à 105 dB dans les discothèques

-Limitation à 100 dB des lecteurs MP3

-Législation sur exposition au bruit au travail (limitation à 85 dB). Surveillance des travailleurs en médecine du travail.

 

Des réflexions et des plans gouvernementaux sont menés pour réduire la pollution sonore

Suivant trois directions

  • Réduire le bruit à la source : innovations technologiques pour rendre les sources de bruits moins bruyantes voire à supprimer le bruit à la base.
  • Réduire le bruit dans sa propagation : le meilleur moyen est de poser un obstacle entre la source de la nuisance et le récepteur.
  • Réduire le bruit à la réception par exemple construire avec des matériaux isolants phoniquement.

Pour aller plus loin : deux articles parus également sur le site approfondissant le sujet

Traumatismes sonores : http://orl-telaviv.com/traumatismes-sonores-attentiondanger/

Acouphenes : http://orl-telaviv.com/les-acouphenes/

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