Covid Long : où en est -on ?

L’apparition des vaccins en décembre 2020 puis du Paxlovid  plus récemment a permis d’éviter de nombreuses formes graves et de nombreux morts.

Nous sommes pourtant confrontés à deux problèmes :

  • Des contaminations bien plus fréquentes, même chez les personnes vaccinées bien heureusement avec des formes moins graves (en tout cas avec l’Omicron).
  • Des personnes, vaccinées ou non, souffrant de Covid long.
Le Covid long, c’est quoi ?

L’OMS définit le Covid Long comme toute maladie survenant « habituellement dans les trois mois suivant l’infection, avec des symptômes et des effets qui durent au moins deux mois et pour lesquels aucun autre diagnostic ne peut expliquer les symptômes et les effets de l’affection post-Covid-19. »

Les symptômes

Les symptômes signalés par la Haute Autorité de Santé (française) les plus fréquemment rencontrés sont : fatigue pouvant être sévère, essoufflement au moindre effort, oppression thoracique, mal de tête, vertiges, impression de tête vide, difficultés de concentration, perte d’odorat et du goût. Douleurs, troubles digestifs et cutanés sont également fréquents.

Selon les estimations réalisées dans de nombreux pays, le Covid long touche 20% à 30% des personnes infectées.
Les femmes, les personnes actives ou ayant été hospitalisées  seraient davantage concernées.

Comment en sortir ?

Le diagnostic est parfois difficile et long (on procède par élimination), il fait appel  à de nombreuses spécialités.
Le traitement repose essentiellement sur la rééducation et le réentrainement après exclusion des contre-indications à l’effort avec un éventuel soutien psychologique.
Dans les troubles de l’odorat, la rééducation olfactive a d’ores et déjà prouvé son efficacité.

En Israël et un peu partout dans le monde se créent des centres dédiés multi-disciplinaires de rééducation, de réadaptation et de soutien psychologiques. Le rythme d’amélioration est variable selon les patients.

Le covid long : les voies de recherche…
– Une similitude Alzheimer-Covid ?

Une équipe de recherche internationale (Australie-Allemagne-Luxembourg) a montré récemment que dans le Covid long, l’accumulation de fragments de protéines du virus du covid-19 formerait des agrégats dans le cerveau, semblables à ceux que l’on trouve chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Ces protéines pourraient expliquer ces impressions de brouillard et de lassitude que décrivent les patients. Ces résultats encourageants font penser que les médicaments anti-amyloïdes (l’amyloïde est une protéine qui s’accumule pendant la maladie d’Alzheimer) pourraient alors être utilisés pour traiter certains des symptômes neurologiques du covid long.

-Les chercheurs de l’université de Tel Aviv

ont montré qu’un traitement utilisant de l’oxygénothérapie hyperbare pourrait améliorer significativement les fonctions cognitives, neurologiques et psychiatriques des patients. Les résultats sont confirmés par une IRM en fin de traitement et les scanners des personnes traitées par oxygénothérapie font état de la croissance de nouvelles fibres nerveuses dans le lobe frontal du cerveau et dans les zones responsables de l’attention, de la mémoire et de l’état mental.

Voici donc de belles raisons d’espérer et d’avoir confiance en la capacité de nos scientifiques à trouver des solutions.
En attendant rappelons une évidence : pour ne pas avoir un covid long, mieux vaut ne pas attraper le covid ! Donc, on maintient les gestes barrière !

 

Pas de commentaires

Ecrire un commentaire

Résoudre : *
12 ⁄ 4 =