Traumatismes Sonores

             Traumatismes sonores: attention danger!           

Nous vivons dans un monde bruyant (reportez-vous à l’échelle de bruit ci-après) et nous sommes une grande majorité à utiliser des écouteurs pour écouter de la musique et nous isoler de notre environnement.

·         Une enquête menée en Belgique en 2011 auprès de 4 000 adolescents a montré que 60% d’entre eux utilisaient un baladeur musical quotidiennement, durant 30 à 60 minutes. Un tiers des adolescents écoutaient le baladeur à 80% de la puissance sonore maximale. » Résultat, « environ 3 élèves sur 4 ont déclaré avoir déjà eu des acouphènes temporaires, le plus souvent bilatéraux, jusqu’à 2 heures après l’exposition au bruit. »

·         En France, les 15-19 ans seraient 90% à utiliser un baladeur tous les jours, ou plusieurs fois par semaine. Et en Israël ??

 

Quelles sont les intensités des bruits de notre vie quotidienne ?

Pourquoi les sont forts sont-ils dangereux pour nos oreilles ?

1-      A cause des propriétés physiques du son et de ses particularités :

On doit tenir compte de trois paramètres physiques : l’intensité du son, la distance de notre oreille par rapport à la source et le temps d’exposition au bruit.

·         Tout d’abord l’intensité définie en décibels (dB) : du fait de la définition du décibel SPL, sachez que pour doubler l’intensité il faut augmenter le son de 3 dB. En revanche,  la perception avec un accroissement de 3 dB ne donne pas la sensation d’une augmentation d’intensité. Pour avoir la perception d’un doublement d’intensité, il faut augmenter  l’intensité de 10 décibels.

·         Relation avec la distance : lorsqu’on diminue la distance par deux entre notre oreille et l’origine du son, on multiplie l’intensité par 10 (échelle logarithmique) donc plus on se rapproche de notre oreille interne (par exemple avec des écouteurs plus on doit être raisonnable sur l’intensité.

·         La notion la plus importante n’est pas l’intensité mais ce qu’on appelle l’énergie acoustique

Energie acoustique= intensité x temps d’exposition

Ce qui veut dire que pour définir un danger il faut tenir compte de l’intensité (par exemple volume sur notre baladeur) mais aussi du temps d’exposition.

2-       La deuxième raison pour expliquer que les sons forts sont dangereux est que notre système de protection naturel au niveau des oreilles n’est pas bon pour ces sons forts qui sont peu fréquents dans la nature, ce qui fait qu’au cours de son évolution, le système auditif n’a pas développé une protection suffisamment efficace pour recevoir, sans dommages, les sons forts produits  par l’homme, en particulier dans la musique ou l’industrie.

Ce qu’il faut savoir :

On a défini que pour ne pas mettre notre oreille en danger, on ne devait pas être exposé à un son de  80 décibels pendant plus de 8 heures. Ce qui veut dire (si l’on tient compte des données sur les caractéristiques du son)

80Db pendant 8 heures ou  83 DB pendant 4 heures  ou 86 decibels pendant 2 heures etc…

 

Que se passe-t-il si nous sommes exposés à un traumatisme sonore ?

Les cellules ciliées dans l’oreille interne sont  endommagées et ne peuvent pas être remplacées; Le traumatisme peut être un phénomène aigu (arme à feu, détonation, boîte de nuit, concert, etc…) ou chronique (travaux de percussion sur métaux, baladeur …)

Les signes cliniques sont variables :    sensation d’oreille bouchée, baisse de l’audition, acouphènes (c’est-à-dire bruit dans l’oreille) ou douleur lors de l’exposition au bruit (hyperacousie  douloureuse).
Sur le test auditif, il y aura une encoche sur la fréquence du son responsable du traumatisme.

 

Quels traitements peut-on proposer ?

En cas de traumatisme aigu, il faut lutter contre la baisse d’oxygénation de l’oreille interne avec des corticoïdes. Plus le traitement est précoce après le traumatisme, plus il a de chance d’être efficace ; D’où l’intérêt de consulter un médecin ORL rapidement et de faire un audiogramme.

En cas de traumatisme chronique, le plus important est l’éviction du milieu sonore dès les premiers signes si cela est possible. Faire de la prévention collective (isolation, décrets limitant l’exposition sonore) et personnelle (casque, bouchon…).en cas de perte auditive importante mise en place d’un appareillage auditif.

 

Le meilleur traitement est la prévention des traumatismes sonores !

Pour vous aider à vous repérer dans les intensités,  vous pouvez télécharger gratuitement sur votre téléphone un sonomètre qui vous dira  quelle est l’intensité de votre environnement en temps réel.

 

Quelques situations ou vous êtes exposés à  85 DB ou plus :

Lorsqu’il vous est difficile de soutenir, sans crier, une conversation à 1 mètre de votre interlocuteur ;

Dans une file de voiture, lorsque votre voisin entend votre autoradio toutes vitres fermées ;

Dans le train ou le métro, lorsque votre voisin entend distinctement votre baladeur.

Pour réduire le risque:

·         Dans les concerts, (mais aussi les mariages et les bar mitzvah) éloignez-vous des enceintes acoustiques ;

·         Ayez le souci permanent de contrôler le niveau sonore du baladeur, de la chaîne Hi-Fi et de l’autoradio ;

·         En discothèque ou au concert portez des filtres auditifs ou des bouchons protecteurs en mousse.

·         Réduisez la durée d’exposition

·         Après un concert ou une soirée en discothèque, ne vous précipitez pas sur le baladeur pour réécouter vos titres préférés ; mettez votre oreille au repos, au calme, pour un temps de récupération de 12 à 24 heures ;

·         Évitez les longues écoutes au casque où l’on a tendance à monter peu à peu le niveau, pour finir à des niveaux dangereux. En cas d’écoute de musique via oreillettes ou casque, préférez les casques isolants à réduction de bruit pour  éviter d’augmenter le volume pour couvrir les sons extérieurs.

En conclusion:

si les yeux ont des paupières, les oreilles n’ont pas de clapets. Bien que nos oreilles soient dotées d’un mécanisme de protection (le réflexe stapédien), celui-ci ne peut résister aux puissances sonores crées par l’homme !

 

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