Questions-Reponses pour le magazine Labriout 14

voici quelques questions posées par les lecteurs de Labriout auquel je collabore régulièrement depuis sa création peut être celles ci feront écho a vos propres interrogations sinon n hésitez pas a me les poser directement!!

Bruno 55 ans,

Deux mois après avoir été testé positif au Covid mais asymptomatique, j’ai des anticorps dans le sang mais toujours une PCR positive! On me dit d’aller voir un ORL et de faire un lavage nasal pour ôter les restes de particules virales et redevenir PCR négatif, qu’en pensez-vous?

 

Comme vous le savez, la présence des anticorps au COVID indique que vous avez été infecté au COVID. Ces anticorps sont censés vous protéger pendant leur durée de vie contre une nouvelle infection (si jamais vous étiez de nouveau en présence du SARS-Cov2). Ils apparaissent environ 15 jours à trois semaines après l’infection et durent…. On ne sait pas encore combien de temps ! c’est toute la question. Les dernières hypothèses sont en faveur comme pour la grippe d’une immunité temporaire courte ce qui explique qu’on s’oriente comme pour la grippe vers un vaccin qu’il faudra peut-être renouveler tous les ans.

Le test dit PCR détecte la présence de l’ARN du virus. Il est positif dès que le virus rentre dans les voies respiratoires (soit deux à trois jours avant l’apparition des symptômes quand il y en a). Plusieurs études montrent que le virus peut rester dans les voies respiratoires jusqu’à 37 jours, cela ne veut pas dire que la personne est contagieuse, ni porteuse de virus actif qui peut contaminer quelqu’un d’autre, même si l’examen en trouve encore dans son nez. D’après les données dont on dispose à ce jour, il semblerait qu’une personne contaminée au SARS-CoV-2 ne soit plus capable de contaminer son environnement après une semaine a dix jours après les premiers symptômes. Donc, ne pas confondre contagiosité et infectiosité.
Concernant les lavages de nez que vous évoquez, aucune étude n’a, à ma connaissance proposé de solution à ces personnes dont la PCR reste positive au-delà de la période d infectiosité.
Donc, sous réserve que vous n’ayez plus aucun symptôme de type respiratoire,et après avoir attendu 21 jours pour etre dans des conditions de bonne securité,  je conseillerais que vous fassiez vous-même un lavage doux au sérum physiologique. Je ne conseillerai pas de visite chez l ORL lieu ou passent de nombreuses autres personnes par principe de précaution.

 

Nathalie, 51 ans

J’ai été malade de la Covid 19 en avril. Malgré l’été et les tutos de rééducation du goût et de l’odorat que j’ai suivis à la lettre, je ne récupère pas les odeurs (je les sens mais les confonds souvent!) et ma fatigue ne  s’atténue pas.
Je ne sais pas si les deux symptômes sont liés, un ORL peut-il me répondre?

Tout d’abord Nathalie, les deux symptômes dont vous vous plaignez ne sont pas liés mais sont très fréquents dans l’atteinte par la Covid. Leur évolution propre est indépendante l’une de l’autre.
Les troubles de l’odorat sont très fréquents et sont plutôt le signe de formes légères. La plupart des personnes atteintes récupèrent en 15 jours à 3 semaines.
Quelle est la cause de cette perte d odorat ? nous ne le savons pas très bien  mais des scanners du nez et des sinus ont révélé que  la plaque olfactive (qui est comme un toit entre le nez et le cerveau et qui est percée de micro-trous par lesquelles arrivent les fibres nerveuses de l’olfaction) se retrouve bloquée par un gonflement des tissus mous ainsi que par du mucus.
On pensait au début que le virus détruisait les cellules nerveuses de l’olfaction mais une récente étude parue en Juillet a montré que les cellules nerveuses de l’olfaction n’avaient pas de récepteur pour la protéine du virus et que c’était les cellules de soutien (dites cellules sus tentaculaires) qui entourent les cellules nerveuses qui seraient atteintes par le virus.
Une fois le virus éliminé du corps, les molécules aromatiques pourraient à nouveau rejoindre les récepteurs et le cerveau reconnaître les odeurs. Parfois et c’est votre cas, certains patients ont un codage erroné des odeurs (on appelle cela une parosmie). Pour le moment, il n’existe que des hypotheses pour expliquer ce phénomène. L’une d’entre seraient que les cellules olfactives prises dans cet œdème seraient elles aussi endommagées, voire détruites : le temps que ces neurones olfactifs se régénèrent, elles peuvent dysfonctionner et être source de mauvais codage.
Malheureusement à l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement autre que la rééducation olfactive et la corticothérapie locale (à distance de la phase aiguë). Une alimentation riche en anti-oxydants et une supplémentation en vitamine B pourraient aussi améliorer le processus de régénération nerveuse.

pour plus d information:

covid 19: perte de gout et d odorat

 

Liora, 40 ans

J’ai lu dans un précédent numéro que vous avez rédigé, que la clim doit être fixée 10 degrés au-dessous de la température extérieure pour ne pas être trop nocive. Je commence à la mettre à l’envers pour chauffer ma maison, doit-on suivre la même règle?

Liora, il me semble avoir écrit pour la climatisation plutôt 8 degrés de moins maximum que la température extérieure !

Pour le chauffage, les recommandations sont plutôt de garder votre maison et plus particulièrement votre chambre à coucher pour un sommeil optimal à 18 degrés. Pour les frileux, monter d’un ou deux degrés dans la journée mais pas plus ! Il faut aussi à veiller à ce que l’air ne soit pas sec. N’hésitez pas à utiliser un humidificateur ou tout simplement un bol d’eau dans la chambre à coucher des petits comme des grands.

 

pour plus d informations reportez vous a l article

C’est l’été ! clim ou pas clim?

 

 

Tsipora, 16 ans

J’ai appris en sciences qu’on inspire l’oxygène et qu’on rejette le gaz carbonique, mais dans mon masque, à force de respirer mon propre air, je m’intoxique, alors non?

Oh non Tsipora je vous rassure, vous ne risquez pas de vous intoxiquer avec un masque car les molécules gazeuses d’oxygène et de gaz carbonique sont très petites et passent le filtre du masque. La démonstration a été faite en mesurant la saturation d’oxygène et de CO2 qui ne varie pas avec le port du masque.

 

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