le risque de déclin cognitif augmente avec la perte auditive

Le risque de déclin cognitif augmente avec la perte d’audition !

ci joint un résumé d un article paru dans le figaro de cette semaine qui pourrait vous intéresser

En effet, Anne Prigent indique dans Le Figaro que « comparé aux hommes sans déficit auditif, le risque relatif de déclin cognitif est 30% plus élevé chez les hommes déclarant une perte auditive légère, 42% plus élevé chez les hommes avec une perte auditive modérée et 54% plus élevé chez les hommes dont la perte auditive est sévère et qui n’ont pas utilisé de prothèses auditives ».
La journaliste relaie ainsi les conclusions de chercheurs américains « qui ont suivi pendant 8 ans plus de 10 000 hommes, professionnels de santé, âgés de 62 ans en moyenne », parues dans la revue Alzheimer’s & Dementia.
Anne Prigent explique qu’« au début du suivi, ces derniers devaient déclarer s’ils avaient des problèmes d’audition – légers, modérés ou graves – et s’ils étaient appareillés ou non… Puis, tous les 2 ans, ils répondaient à un questionnaire destiné à évaluer leur éventuel déclin cognitif ».
Le Dr Sharon Curhan, du Brigham and Women’s Hospital de Boston, principal auteur de l’étude, précise : « Nos résultats montrent que la perte d’audition est associée à l’apparition récente de problèmes cognitifs “subjectifs”, qui peuvent indiquer des modifications précoces de la cognition. Ces résultats peuvent aider à identifier les individus les plus exposés au risque de déclin cognitif ».
Anne Prigent remarque que « le lien entre la perte d’audition et la maladie d’Alzheimer est connu depuis une dizaine d’années. […] Mais pour le moment, les mécanismes expliquant ce lien sont encore loin d’être élucidés. La baisse de l’audition liée au vieillissement, appelée presbyacousie, pourrait isoler la personne et entraîner une perte de lien social augmentant ainsi le risque de déclin cognitif ».
Le Pr Marc Verny, neurologue et gériatre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), ajoute qu’« on sait aussi que les lésions pathologiques du cerveau présentes dans la maladie d’Alzheimer vont toucher de façon précoce les aires qui traitent de l’intégration des informations auditives ».
La journaliste note ainsi qu’« une baisse d’audition vers 50 ans pourrait être un marqueur de la présence de lésions pathologiques qui déboucheront sur des symptômes de la maladie d’Alzheimer 20 ou 30 ans plus tard ».
« La question est maintenant de savoir si corriger le déficit auditif permet de diminuer le risque de déclin cognitif. Les résultats de la plupart des études observationnelles sont plutôt contradictoires »,
poursuit-elle.
Anne Prigent relève que « si l’étude américaine menée par Sharon Curhan ne montre pas d’amélioration statistiquement significative chez les hommes appareillés par rapport à ceux non appareillés, l’étude française issue de la cohorte Paquid a montré que l’utilisation d’aides auditives ralentissait le déclin cognitif ».
Le Pr Verny souligne néanmoins qu’« en l’état actuel des choses, aucune étude n’a réellement démontré que corriger l’hypoacousie avant l’apparition des premiers signes de la maladie pouvait agir sur l’évolution de la maladie ».

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